Des cailloux et des lumières (journée chargée !)…

Notre journée est consacrée à visiter Death Valley et ses nombreux sites. Chaleur oblige, nous partons tôt ; et comme nous passerons la journée entre voiture et arrêts balades, sans glacière, il nous faut attaquer par un petit dèj » copieux si nous voulons tenir la journée entière !

On nous a recommandé plusieurs restaurants pour le petit déjeuner. Nous décidons d’aller chez Mel’s. Bienvenue au typique dinner… La carte est simple, mais le principal y est : pancakes, bacon, eggs, coffee. Et quels pancakes !

Après ce petit déjeuner très roboratif, nous prenons la route vers les entrailles de Death Valley.

Sur la route, nous nous arrêtons sur le site d’Harmony Borax Works : les ruines de l’usine du même nom qui employait de nombreux ouvriers chinois pour extraire le bore. Il ne reste que quelques murs, une vieille chaudière et une paire de grands tombereaux attelés à une citerne.

Premier point de chute : Badwater.

Il s’agit du point le plus bas du continent nord-américain, à 86 mètres au-dessous du niveau de la mer (à quelques 100 kilomètres à vol d’oiseau, le mont Whitney culmine à 4421 mètres…). On y trouve un bien pauvre étang et surtout une immense plaine de sel. En réalité, la Vallée de la mort accueillait encore il y a un peu plus de 10 000 ans le grand lac Manly qui couvrait presque tout le fond de la vallée. Néanmoins ce lac salé représentait une mauvaise eau pour le bétail, d’où son nom : Badwater. Aujourd’hui disparu par évaporation, il n’en reste que les dépôts salins qui donne au site un aspect particulièrement lunaire.

Nous rebroussons chemin par Artists Drive, une étroite route qui serpente entre des collines très colorées menant à Artists Palette. Les différentes couleurs de roches proviennent de l’oxydation des métaux qui les composent : le fer produit les couleurs rouges, roses et jaunes, le mica les verts, le manganèse les pourpres et les violets.

Puis retour par jusqu’à Zabriskie Point, LE paysage le plus photographié de Death Valley à cause de ses formations géologiques multicolores très érodées et la vallée en arrière-plan. Le site est formé de sédiments (graviers, cendres) qui se sont déposés dans le Furnace Creek Lake, asséché il y a 5 millions d’années, et les – rares – pluies ont creusé de nombreux sillons sur les collines. Le site est beau, mais nous lui préférons de très loin celui à suivre…

La tenancière de l’hôtel nous avait fortement conseillé de nous rendre à Dante’s view, selon elle le point de vue le plus magnifique de la vallée… A vous de juger : nous, nous avons été conquis…

De ce point culminant à 1677 mètres au-dessus du niveau de la mer, on retrouve à l’ouest le bassin de Badwater (voir ci-dessus) et le point le plus haut du parc, Telescope Peak, qui se dresse à 3368 mètres d’altitude, ainsi que le Mont Whitney (point culminant des Etats-Unis hors Alaska). Le silence est impressionnant…

…Tout l’inverse de la suite !

 

Las Vegas

Quelques heures plus tard, nous rejoignons la seconde grande ville de notre trip : Las Vegas !

Vous cherchez de contrastes ? Vous serez servi !

Golfs luxuriants, buildings, lumières et bruit à gogo. Autant dire une torture pour Michel qui se verrait bien retourner illico-presto au fin fond de Badwater… Consolation, il pourra se prendre pour le Roi Arthur #Kaamelott le temps d’une nuit d’hôtel !

Las Vegas, c’est un grand, très grand parc d’attraction pour adultes avertis et consentants : jeu, sexe, alcool (que demande le peuple!).

Nous ne resterons pas des plombes ici : d’un commun accord, le jeu ce n’est pas notre truc, les gens non plus (comment ça « associables » ?!), le temps d’une soirée, un bain de foule nous suffira, avec, quand même, un spectacle en prévision. Nous flânons donc le long du strip pour rejoindre le théâtre pour y voir une sorte de comédie musicale en mode cabaret burlesque (et zombie, on ne se refait pas !). Loin du Cirque du Soleil, la forme est vraiment petite, mais nous passons un moment absolument délire !

Retour par la même route, de l’autre côté du trottoir, nous tentons de voir un peu tout : du mythique Flamingo au Paris (LE seul casino où les croupières sont en guêpière… paye ton image de française…), en passant par New-York et le Luxor…

Nous rentrons éreintés, étonnement beaucoup plus que nos randonnées dans la Sierra…